20 sept. 2015

Les Poisons de Katharz






Editeur : Label Bad Wolf
Auteur : Audrey Alwett
Format : Broché ou e-book










Résumé :
Le Prince Alastor n’apprécie pas qu’on l’appelle « l’Indolent » (vraiment, les gens sont méchants). Pour régler la question, le Sénateur Mâton le persuade de détruire Katharz. Voilà une guerre qui sera vite gagnée !
À Katharz, la ville-prison où la Trisalliance déverse chaque année ses indésirables, la situation est intenable. Ténia Harsnik, la tyranne en place, est obsédée par un nombre, celui des habitants qui vivent entre ses murs. En aucun cas, il ne faut dépasser les cent mille, car alors CE qui dort sous la ville SE réveillerait. Si cela se produisait, rien ne pourrait L’arrêter, sauf peut-être Dame Carasse… Mais la sorcière la plus puissante de la Terre d’Airain, à ce qu’elle raconte, semble bien plus préoccupée par son bizarre apprenti que par le destin du monde. D’ailleurs, la ville ne compte que 99 500 habitants. Ce n’est pas comme si l’apocalypse était dans un mois… pas vrai ?
Une fantasy à la fois light et épique, qui parlera aux amateurs de Terry Pratchett.

Couverture :
Ce n’est pas vraiment pour la couverture que je me suis intéressée à ce livre. A la base, c’est surtout le titre qui m’a intriguée. Pourtant, la couverture est plutôt agréable à l’oeil, je trouve. Les couleurs contrastent bien et sont jolies et vives. Ça me plaît. Par contre et bizarrement, j’ai mis du temps à comprendre que c’était une pomme, au milieu, sûrement à cause des sortes de gouttes qu’on voit dessus. Ce n’est pas la couverture du siècle à mes yeux, mais j’aime beaucoup les couleurs et leur agencement, et les couleurs, c’est important.

Avis :
J’ai découvert le tout récent label Bad Wolf complètement par hasard mais comme je trouvais le nom intriguant et qu’on m’y promettait de la fantasy méchante, je suis allée jeter un œil. J’ai décidé de commencer par les Poisons de Katharz parce que, des trois titres proposés par le label, c’était le roman dont le titre m’intriguait le plus. J’ai tout simplement commencé par lire le prologue, disponible gratuitement sur leur site. Et bien évidemment, j’ai commandé le livre peu de temps après.

Et j’ai adoré. On y trouve beaucoup d’humour, tout au long du livre, et la quatrième de couverture ne ment pas en référençant sir Pratchett. On y retrouve par exemple, la même utilisation des notes de bas de page, ajoutant une précision sur l’histoire ou les personnages, le plus souvent en une petite phrase bien sentie et efficace. L’humour absurde est bien présent, et il n’a pas été rare que je sois surprise, au point de devoir revenir une ligne arrière pour bien comprendre ce que je venais de lire avant d’étouffer un rire. Mais attention, certains jeux de mots sont parfois assez fins, et je ne suis pas persuadée de ne pas en avoir raté certains ! En tout cas, on sent dans le texte que l’auteure maîtrise bien la langue française et qu’elle s’amuse bien avec (pour mon plus grand bonheur).

Ceci dit, il arrive que, parfois, sur quelques pages ou paragraphes, l’humour se fasse plus discret, permettant à l’histoire de nous montrer ses autres facettes. Dans ces passages, le ton change, suivant ce que l’auteure veut nous raconter. Et c’est efficace. Je pense en particulier à un passage qui nous en apprends plus sur le passé d’un des personnages et dont j’ai trouvé la conclusion, une seule phrase diablement efficace, à la fois très triste et très belle. D’une manière générale, j’ai ainsi trouvé le récit équilibré et les différents tons bien dosés entre eux.

L’histoire, quant à elle, est prenante et met en avant des personnages originaux, drôles et attachants. Il n’y a qu’Azarel à qui j’ai eu du mal à vraiment m’intéresser avant les derniers évènements du récit. En chacun d’entre eux, on trouve une bonne dose de caricature mais ces traits exagérés sont utilisés de façon intelligente pour construire malgré tout des personnages intéressants (oui, même le zombie fonctionnaire.). L’univers dans lequel ils évoluent est lui aussi très drôle avec son lot de caricatures et de clichés revisités tout en formant un ensemble plutôt cohérent ! Entre Malicorne et ses chevaliers à dos de licornes ( ! ), aux armures étincelantes, tous à cheval sur des licornes sur l’honneur et la pureté, et les gros bourrins de Chaolie et leurs dragons… Il y a de quoi faire. Au milieu de tout ça, Katharz fait vraiment allure de melting-pot un peu miteux dont les habitants font de leur mieux pour s’en sortir, mais je les aime bien, moi !! “Un jour de plus.”

En tout cas, l’intrigue mêle à la fois action et complots et même si j’ai deviné quelques éléments du scénario, cela n’a pas entravé ma lecture puisque beaucoup de choses se passent, et le récit est bien rythmé. J’ai d’ailleurs noté que, même si le hasard a l’air de plutôt bien faire les choses dans l’histoire, rien ne lui est vraiment laissé (au hasard), et, d’une façon ou d’une autre, les éléments qui nous sont présentés vont revenir à un moment du récit, parfois d’une façon plus ou moins surprenante !

Personnage préféré :
Pour cette fois, ce sera Ténia Harsnik (même si j’ai longuement hésité avec Dame Carasse, parce que vraiment, elle dépote). Déjà parce que je trouve son prénom à la fois très drôle et un peu dégueu (en même temps, son père s’appelait Morbak…) mais aussi parce que j’aime ses qualités de tyranne ! Elle sait se faire respecter, elle botte des derrières s’il le faut, et elle en supporte beaucoup. Vraiment beaucoup. Mais genre, VRAIMENT. Vraiment des masses. Elle est classe, elle est jeune, elle est courageuse, elle envoie du flan. Yeah.




Les Poisons de Katharz mêle à la fois Fantasy, humour et aventure dans un mélange qui détonne, non sans rappeler sir Pratchett. L’histoire est très efficace et très prenante, et à la fin du récit, on ne veut qu’une chose : Y retourner !

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. N'est-ce pas !! :D En plus, ça pourrait te plaire, parce que mine de rien, y a quelques petites allusions à la condition féminine, ici et là qui m'ont vraiment fait plaisir... :p

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